Soirée cinéma : « le meilleur film jamais vendu »
La semaine dernière a eu lieu le Camp Climat Nancy et dans ce cadre, j’ai assisté à une séance cinéma- débat sur le film « Supercash me ». Mais avant de revenir sur cette soirée, petite présentation pour vous du Camp Climat !
A l’origine, le Camp Climat est un évènement national. Mais pandémie oblige, il a été organisé cette année au niveau régional. Crée en 2016 par Altenatiba, Les amis de la Terre et ANV cop 21, il a pour but de s’informer le temps d’une semaine sur les enjeux sociaux et climatiques mais aussi de se former à divers outils. Ainsi mieux informé, on peut continuer à faire sa part ! Au programme donc : conférences et ateliers divers et variés. Sur la ville, c’est l’association Plan B qui a organisé différentes interventions. Créée par un collectif de citoyens et d’associations autour de Nancy, cette dernière vise à mutualiser les ressources des uns et des autres, à structurer diverses associations en transitions écologique et sociale afin, comme ils le disent, de changer d’échelle et de passer « de l’alternative à la norme ». C’est donc dans ce cadre qu’il a été possible de participer, entre autres, à une initiation à la communication évènementielle ou à des outils numériques, à des conférences sur les monnaies locales, l’agro-écologie, ou bien sur le cerveau et l’organisation sociale. Il y a eu également une pièce de théâtre participatif « j’ai peur que tout s’effondre », un atelier « la lessive écologique sous toutes ses formes » et plus encore. En deux mots, cela a été une semaine riche en découvertes et en rencontres ! Pour en revenir à cette soirée cinéma, elle a été proposée par l’association « Résistance à l’agression publicitaire », qui vise à lutter contre la nuisance de cette dernière. Avez-vous vu Supersize me, ce documentaire sur la malbouffe ? Eh bien, c’et le même qui a eu l’idée de ce documentaire, « Supercash me » (ou : « le meilleur film jamais vendu »), pour aller ce coup-ci dans les coulisses du marketing.

Ça n’est pas sans humour que Morgan dénonce la publicité, que l’on peut dire omniprésente dans notre quotidien. Tout au long du film, vous le voyez partir à la recherche de sponsors, en contactant différentes marques. Il leur propose des idées pour intégrer dans son documentaire des publicités présentant leurs produits puis à leur tour, les marques se proposent pour parler de « Supercash me ». Par moment, le bouchon est d’ailleurs poussé un peu loin ! Saviez-vous que la publicité rejoint même les cours de récréation ? Eh oui, il faut bien boucler les budgets ! Il y a d’ailleurs une remarque d’une élève qui m’a marquée. Elle dit : « à la fin du 19ème siècle, l’école permettait d’apprendre comment penser. Aujourd’hui, c’est quoi penser ». Entre deux visites de sponsors, on y découvre le neuro-marketing, des interviews d’avocats, de réalisateurs, de citoyens lambda via des micros-trottoirs (selon vous, la publicité comporte-t-elle une part de vérité ?) et tant d’autres choses que je vous invite à découvrir. A ce propos, pour en revenir aux sponsors, aucune marque internationale n’a accepté de jouer le jeu : étrange non ? Je terminerai cet article par un voyage du côté de Sao Paulo parce que j’ai adoré leur initiative. Là-bas, fini la publicité sur les bus ou les immeubles. Les affiches retirées ont permis à la population de redécouvrir leur ville, son art de rue, la nature qui les entoure. Une belle diminution de la pollution visuelle, mais pas que ! Et pour la note finale, une phrase du tout premier adhérent aux « amis de la Terre », Edwin Matthews, présent par visioconférence à la soirée de clôture de ce Camp Climat, lorsqu’il lui a été demandé ce que l’on peut faire pour agir. Il a répondu : « commencer soi-même pour faire de grands changements. »